« C’est un désir politique et économique » : à Talence, le choix de l’énergie verte pour le centre nautique

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Ils le seront encore ce samedi 8 novembre pour l’inauguration du centre nautique Henri-Deschamps nouvelle version. Au terme d’une semaine d’animations, le public aura notamment la possibilité d’en savoir plus sur la chaudière biomasse qui fournit l’énergie pour chauffer le bassin à 27 degrés, particularité du projet et fierté du maire Emmanuel Sallaberry.

Installée à quelques mètres du centre nautique, ce qui ressemble de loin à un double conteneur – « customisé » par des dessins – a coûté 850 000 euros (dont 200 000 de subvention de l’Agence de la transition écologique et du Fonds chaleur).

Nourrie au bois (avec trois jours d’autonomie de stockage), elle va réduire de manière significative le coût énergétique de la piscine et son empreinte carbone. « C’est à la fois un désir économique et politique, souligne Emmanuel Sallaberry. Le gaz coûte de plus en plus cher et on sait qui sont derrière les puissances gazières. »

Autre avantage mis en avant par le maire talençais : cette chaudière biomasse, divisible en deux parties, pourra être déménagée du côté de la mairie pour alimenter les bâtiments municipaux au moment du raccordement du centre nautique au réseau de chaleur de Bordeaux Métropole – sa mise en place, qui a pris du retard, est prévue entre 2028 et 2030.

Parmi les avantages de ce nouvel équipement, les nouveaux créneaux ouverts pour les scolaires et les plus jeunes dans le souci crucial de l’apprentissage de la nage. Pour le club local, le Talence Natation Club (TNC) déjà fort de 430 licenciés, la possibilité de poursuivre son développement. « Nager en extérieur permet de respirer moins de chloramines, c’est plus sain. Sur le plan sportif, c’est un grand avantage de pouvoir s’entraîner dans un bassin de 50 mètres », souligne son directeur sportif Dris Arslane.

Bémol, le prix pour les non-résidents à Talence, 8 euros, contre la moitié pour les habitants de la commune (et les Gradignanais dont la commune finance l’écart). Un choix assumé par le maire Emmanuel Sallaberry, comme celui d’une structure juridique en régie municipale. « Avec un coût d’investissement de 23 millions d’euros, dont 16 pour la Ville, et plus d’un million de déficit par an, cela veut dire qu’une personne extérieure peut venir nager parce que les Talençais sont appelés à le financer. Quel équipement sportif est-il facturé, aujourd’hui, à ce prix-là sans limitation de durée ? »