COP30 : une grande partie des aides climatiques revient dans les poches des pays donateurs, alimentant « une dangereuse spirale d’endettement »

Décryptage Depuis 2009, les pays du Nord, historiquement responsables de la crise climatique, se sont engagés à fournir une aide financière aux pays du Sud, qui en subissent le plus les conséquences. Or, selon Oxfam, les pays en développement remboursent désormais davantage aux pays riches qu’ils ne reçoivent en financement.
Par Margaux Otter
Après le passage de l’ouragan Melissa au village de Boca de Dos Rios, à Cuba, le 30 octobre 2025. YAMIL LAGE / AFP
Il y a pile un an, après deux semaines de négociations houleuses, les nations du monde réunies à Bakou, en Azerbaïdjan, pour la COP29, s’entendaient pour dédier « au moins 300 milliards de dollars » par an pour aider les nations les plus vulnérables à financer l’atténuation et leur adaptation au changement climatique. Les pays occidentaux, responsables historiques du dérèglement du climat, s’engageaient alors à augmenter de 100 – somme décidée lors de la COP15 de Copenhague, et renouvelée lors de la COP21 à Paris – à 300 milliards de dollars chaque année, d’ici à 2035, les financements pour les pays en développement.
Déjà, en novembre 2024, l’Inde avait dénoncé « une somme dérisoire », le Malawi un accord « pas assez ambitieux » et les îles Marshall un texte qui sonnait comme « un affront ». Au prétexte d’aider les pays du Sud à s’adapter, les pays riches, dont la France, les enferment par ailleurs dans une « da…
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