Guerre en Ukraine : «Un exemple inquiétant de la façon dont changement climatique et conflits armés se renforcent mutuellement»
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Pollution de l’air, des sols, de l’eau souterraine, destruction de réserves naturelles et de leur précieuse faune et flore… La guerre en Ukraine anéantit aussi bien les vies humaines que l’environnement. «Il s’agit probablement de l’un des conflits les mieux documentés de l’histoire en matière de problèmes environnementaux», confiait à Libération Doug Weir, directeur de l’Observatoire des conflits et de l’environnement, une ONG britannique, un an après l’offensive russe.
Aujourd’hui, trois ans après le début de ce conflit, que sait-on précisément de son impact sur le réchauffement climatique ? D’après un rapport publié ce lundi 24 février par une coalition d’experts – essentiellement ukrainiens – appelée The Initiative on GHG Accounting of War («l’initiative sur la comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre de la guerre»), la facture climatique du conflit «a atteint de nouveaux sommets». Pour l’heure, ce document fait huit pages, une version plus conséquente et détaillée (notamment sur les sources et la méthodologie) sera publiée au printemps. Selon les estimations des chercheurs, les émissions de gaz à effet de serre (GES) en lien avec la guerre ont augmenté de près de 30 % au cours des douze derniers mois, pour atteindre près de 230 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) depuis le début du conflit, dans la nuit du 23 au 24 février 2022. Soit l’équivalent des émissions annuelles de l’Autriche, de la Hongrie, de la République tchèque et de
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