La pose de panneaux photovoltaïques ne sera plus interdite à Royan
Ainsi, jusqu’à maintenant, il est interdit de poser des panneaux photovoltaïques sur les toits ou d’isoler son mur par l’extérieur dans une bonne partie de la ville. Ce qui peut paraître paradoxal à une époque où on encourage les économies d’énergie et les énergies renouvelables.
On sera plus regardant pour une demande concernant un immeuble classé remarquable. C’est évident
« Le périmètre de protection est très important. Il va jusqu’au siège de la Communauté d’agglomération, en bordure de rocade, et empêche bon nombre de propriétaires de s’équiper. Or, la pose de panneaux photovoltaïques est dans l’air du temps », constate l’adjoint au maire de Royan en charge de l’urbanisme Didier Simonnet. D’où cette volonté d’assouplir et de modifier le règlement avec la bénédiction de l’architecte des Bâtiments de France et de plusieurs associations de défense du patrimoine. « Au lieu d’un non, ce sera désormais un oui mais », prévient l’élu. Autrement dit, ce ne sera pas non plus « open bar ».
Chaque bien immobilier présent dans le périmètre de protection a été classé en immeuble remarquable, immeuble d’intérêt, immeuble d’accompagnement et immeuble dénaturant l’esprit des lieux. Les contraintes pour les propriétaires désireux de poser des panneaux photovoltaïques seront bien plus importantes pour la première catégorie que pour la dernière. Sachant que le classement est consultable sur le site Internet de la Ville ou au service urbanisme. Même chose pour l’isolation par l’extérieur.
« On sera plus regardant pour une demande concernant un immeuble classé remarquable. C’est évident », confirme Didier Simonnet. Où on comprend que ce ne sera pas impossible mais très compliqué. En premier lieu, il faudra « réaliser un diagnostic permettant de justifier le projet tant du point de vue des choix architecturaux que techniques ».
Enquête publique d’un moisPour résumer, il sera recommandé de privilégier une implantation des panneaux sur des volumes annexes, des bâtiments secondaires ou des toitures non principales pour en limiter l’impact visuel. « Le tout étant que ça ne se voit pas depuis la rue », précise l’élu. L’insertion dans le paysage devra être discrète.
La pose d’éoliennes à pâles, elle, continuera à être interdite sur l’ensemble des immeubles recensés au titre du patrimoine, qu’il s’agisse de toitures ou de façades. « On a associé à nos travaux l’architecte des Bâtiments de France, évidemment, mais aussi des associations de défense du patrimoine. Nous n’avons pas fait ça dans notre coin. On a consulté la commission locale des Sites patrimoniaux remarquables », insiste Didier Simonnet. La Ville s’est également fait aider par une architecte du patrimoine, Chloé Baychelier.
SudOuest




