Montréal et Gatineau battent leur record de chaleur pour une veille de la Saint-Jean

Il n’a jamais fait si chaud à Montréal et Gatineau un 23 juin, selon Environnement Canada.

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En enregistrant 34,9 °C à 15h, Montréal bat un record de chaleur qui datait de 2020, et Gatineau fait de même avec ses 35 °C, un record qui tenait depuis 50 ans.

«Ce sont des records qui doivent encore être confirmés mais on peut dire que cette chaleur est sans précédent à Montréal et Gatineau selon les archives météorologiques d’Environnement Canada», confirme au Journal la météorologue Alexandra Cournoyer.

Les indices humidex ont aussi été battus dans ces deux régions puisqu’on a noté à Gatineau une valeur de 45 à Gatineau (le record précédent était de 44 en 1995) et à Montréal (44,5 en juin 1994). Rappelons que le facteur humidex évalue l’effet corporel de la chaleur en fonction de l’humidité dans l’air.

Plus de chaleur extrême

«Il y aura de plus en plus de vagues de chaleur extrême au Québec en raison du réchauffement climatique», commente Jérémie Boudreault, doctorant à l’Institut national de la recherche scientifique.

Comme expert de la mesure des données et en santé environnementales, M. Boudreault a participé à une recherche sur la chaleur estivale parue le 26 mai dernier. Selon cette étude , les vagues de chaleur extrême (trois jours de plus de 30°C et des nuits très chaudes) sont désormais la norme. En 15 ans, seuls deux étés (2017 et 2022) ont été épargnés par ces chaleurs prolongées.

Plus de décès

Selon cette étude, il y a eu une augmentation significative des décès liés à la chaleur estivale au Québec en 2024 (841) par rapport à 2023 (621).

«Les effets sur la santé humaine sont majeurs, souligne l’expert. On note un taux de mortalité plus élevé, mais aussi des taux d’hospitalisation et de transports ambulanciers supérieurs.»

Il est encore trop tôt pour dire si la chaleur qui accable le Sud du Québec en ce 23 juin sera considéré comme une vague de chaleur extrême car on annonce du temps plus frais dès mercredi.