Val de Briey. Savez-vous quelle vertu était attribuée à l’orchidée mâle ?

C’est peut-être l’orchidée sauvage terrestre la plus commune dans nos contrées. Elle fleurit depuis mi-avril à la mi-ombre : bordure des haies, broussailles, lisières, bois clairs. L’orchis mâle se reconnaît facilement à sa couleur pourpre. Ses feuilles peuvent être tachetées de brun.

Orchis mâle, satyrion mâle ou même mâle fou ! Ces noms sont un héritage direct de la théorie des signatures. Au XVIe siècle, on croyait que la forme des végétaux était censée révéler leur usage et leur fonction, la fameuse « similia similibus curantur » de Paracles, « les semblables soignent les semblables ».

Et cette orchidée, comme quelques autres, possède des racines en forme de… testicules ! (D’ailleurs, orkhis signifie testicule en latin). Imaginez donc les vertus qui étaient prêtées à cette plante ! Le docteur Vernette publiait depuis Londres, en 1779 dans Génération de l’homme , « pour s’exciter puissamment à l’amour il ne faut qu’en tenir dans les deux mains, pendant l’action même. »

En France métropolitaine, l’orchis mâle est classé en préoccupation mineure. Elle fait l’objet de réglementations au niveau européen et de protections locales. Si en Lorraine elle est relativement présente, ce n’est pas le cas en Haute-Normandie ou en Picardie, où elle est en effet considérée comme étant en danger. Les orchidées étant protégées, il est interdit de les cueillir.