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Ignacio Varela Ramos (CISPAC) : « Les traités étatiques et internationaux doivent prendre en compte la figure du migrant climatique. »

Ignacio Varela Ramos (CISPAC) : « Les traités étatiques et internationaux doivent prendre en compte la figure du migrant climatique. »

Karina Godoy

Madrid, 5 juin (EFEverde).- Reconnaître les migrants climatiques comme des sujets à part entière de droits fondamentaux et humains doit être une priorité dans les traités nationaux et internationaux, a soutenu ce lundi le chercheur prédoctoral du Centre interuniversitaire de recherche sur les paysages culturels atlantiques (CISPAC), Ignacio Varela Ramos.

Varela Ramos, interviewée par EFEverde, participera le 5 juin (Journée mondiale de l'environnement) à la deuxième session du séminaire en ligne gratuit « Droit public, justice sociale et migration climatique », qui aborde cette réalité sous l'angle réglementaire et de la défense des droits humains. Cette deuxième session aura lieu à 19 h (heure espagnole). Pour y assister, veuillez envoyer un courriel à [email protected] via Teams.

Quel est le but de ces espaces ?

L'objectif est de souligner la nécessité d'aborder la problématique globale des migrations climatiques dans une perspective multidisciplinaire. Cette approche inclura le droit, la géographie humaine et la sociologie, et réunira des représentants de différentes nationalités.

La migration est un phénomène absolument mondial qui touche tous les pays et toutes les classes sociales.

Quelle est la définition correcte des personnes contraintes de quitter leur domicile en raison de la crise climatique ?

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dispose d'une définition non officielle, mais la seule respectée au niveau international. Elle précise que la migration climatique englobe le mouvement de personnes qui, en raison de modifications soudaines ou progressives de l'environnement causées par les effets du changement climatique, sont contraintes de quitter leur lieu de résidence habituel ou choisissent de le faire, temporairement ou définitivement, à l'intérieur d'un État en franchissant une frontière internationale.

Son objectif est de faire la lumière sur cette question, car il est actuellement très difficile de distinguer ce qui constitue un migrant climatique de ce qui constitue une personne déplacée ou un réfugié.

Quelles mesures juridiques et politiques devraient être prises pour protéger les droits de ces personnes vulnérables ?

La première étape, compte tenu de l’urgence et de l’importance de cette question, est que tous les traités nationaux et internationaux existants incluent cette adaptation minimale consistant à considérer la figure du migrant climatique comme un bénéficiaire de tous les droits fondamentaux et humains.

Bien que l’objectif ultime soit de parvenir à un traité international qui traite clairement des réfugiés environnementaux, le principal défi à l’heure actuelle est que toute législation soit consciente qu’elle doit s’adapter à cette nouvelle situation, qui est déjà là et qui, jusqu’à présent, a échappé à la moindre référence aux droits dans les traités juridiques.

Nous parlons des mêmes droits que les autres réfugiés.

La législation doit être promulguée dans le cadre international et étatique, mais le rôle de la gouvernance et des sociétés là où les problèmes surgissent, là où le besoin d’aide se fait sentir, est fondamental.

Et dans ce contexte, comment les gouvernements locaux et nationaux devraient-ils s’organiser de manière appropriée ?

L’avantage de ce type de migration, à l’heure actuelle, est qu’il permet à la gouvernance de planifier et d’identifier les situations qui peuvent survenir à court ou moyen terme, aussi bien dans les lieux où les personnes seront déplacées que dans les zones environnantes où elles les accueilleront.

Mes recherches visent avant tout à répondre à la nécessité de planifier les mesures à l’avance.

L'État doit prendre en compte tout ce qui touche à la dignité des personnes qui partent et de celles qui arrivent, et il doit rendre tout cela compatible avec l'environnement, car quand on reçoit quelqu'un, il y a une société qui fonctionne d'une certaine manière, et ces processus traumatiques nécessitent une adaptation qui doit être planifiée pour que les personnes aient droit à la santé, à l'éducation, aux opportunités d'emploi, au logement, mais en même temps que cela implique un processus d'enrichissement, de développement et d'adaptation à la société dans laquelle elles arrivent.

Finalement, qui peut participer à ce séminaire en ligne ?

C'est entièrement gratuit et ouvert à tous. Il suffit d'envoyer un courriel au secrétariat du cours pour vous inscrire et vous recevrez le lien de la session.

efeverde

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