Trois Espagnols sur quatre estiment qu'un pacte climatique national est nécessaire en raison des incendies.

Madrid, 11 septembre (EFE).- Trois Espagnols sur quatre, soit 75%, estiment qu'un large Pacte d'État, formé par toutes les forces politiques, est actuellement nécessaire en Espagne pour faire face aux urgences du changement climatique, selon un sondage publié jeudi par le Centre de Recherches Sociologiques (CIS).
Dans son sondage de septembre, réalisé sur 4 122 entretiens entre le 1er et le 6 septembre, il a également constaté que, compte tenu de ce pourcentage, 11,3 % des citoyens estiment que le pacte proposé par le gouvernement de Pedro Sánchez est inutile.
Ce Pacte d’État établirait une stratégie nationale à long terme, fondée sur un consensus politique et social, pour faire face à la crise climatique actuelle avec des mesures d’atténuation et d’adaptation impliquant toutes les administrations et tous les secteurs sociaux.
Après un été marqué par de graves incendies de forêt qui ont ravagé de nombreuses régions du pays, et accompagnés de tensions politiques autour de leur gestion, 65,1% des répondants ont admis que la situation les inquiète « beaucoup » ; 29,8% ont indiqué être « assez inquiets », tandis que 4,1% et 0,7% ont respectivement déclaré être « un peu » ou « pas du tout » inquiets.
Dans cette optique, 69 % des répondants à l’enquête du CIS estiment qu’eux-mêmes – ou un membre de leur famille – pourraient être touchés par l’un de ces incendies à l’avenir, tandis que 24,5 % des citoyens ont répondu négativement à la même question.
Compétences en matière de feu
Une autre question posée explore la pertinence de maintenir, comme elles l’ont été, les responsabilités principales de prévention et de lutte contre les incendies dans les communautés autonomes ou de les transférer au gouvernement, l’un des sujets les plus controversés de ces dernières semaines.
À cet égard, 41,1 % ont indiqué que ces pouvoirs de gestion des incendies devraient être entre les mains des gouvernements régionaux, tandis que 37,9 % des personnes interrogées estiment qu’ils devraient être transférés au gouvernement central.
Selon les données récentes publiées ce mois-ci par la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Sara Aagesen, 336 345 hectares ont été brûlés le mois dernier – jusqu'au 31 août – en raison de la vague d'incendies de forêt, la Galice, la Castille-et-León et l'Estrémadure représentant 97 % de la zone touchée.
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