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Le permis du parc éolien de Zeevonk est en cours de modification

Le permis du parc éolien de Zeevonk est en cours de modification

Le permis du parc éolien Ver Beta d'IJmuiden fait l'objet d'une révision drastique. Selon le consortium Zeevonk, composé de Vattenfall et de Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), il n'est plus possible de mener à bien le projet conformément aux accords de permis. Cette situation est due au retard pris dans l'achèvement du corridor Delta-Rhin (DRC). Le parc ne devrait être entièrement achevé qu'en 2032, et l'offre a été réduite de 400 millions d'euros.

Le parc éolien Hollandse Kust Zuid de Vattenfall a ouvert ses portes en 2023. Les conditions du marché ont considérablement évolué depuis. Le développement de parcs éoliens offshore est devenu financièrement complexe en raison, entre autres, de la hausse des coûts, de la faiblesse de la demande et de la congestion du réseau. (Photo : Robin Utrecht / ANP)

Le DRC autorise le transport de l'hydrogène vert produit à Maasvlakte vers des clients aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Ce pipeline est essentiel au parc éolien, qui devait produire de l'hydrogène vert grâce à un électrolyseur de 1 GW à Maasvlakte, d'où le DRC transporterait l'énergie jusqu'aux clients. La mise en service du DRC était initialement prévue pour fin 2028, mais a été reportée à 2032 après l'obtention du permis par Zeevonk.

Ce retard limite le marché de l'hydrogène vert aux consommateurs de la Maasvlakte, privant Zeevonk d'une part importante de ses revenus escomptés. En raison, entre autres, des difficultés liées à l'électrification des industries énergivores, Zeevonk ne sera probablement pas en mesure de traverser cette période en vendant de l'électricité.

En modifiant en profondeur le permis, le ministère espère garantir la construction du parc éolien. La construction se déroulera ainsi en deux phases. D'abord, 1 GW sera réalisé comme prévu en 2029. Ensuite, 1 GW supplémentaire ne sera pas achevé avant 2032, de sorte que l'achèvement du parc éolien coïncidera avec l'achèvement du RDC.

Ce changement a un impact sur les objectifs climatiques 2030, auxquels le parc éolien ne contribue actuellement qu'à moitié. Il a également des conséquences financières pour TenneT, qui avait précédemment signé des contrats pour la construction du réseau offshore à la demande du gouvernement. En raison de ce retard, le gestionnaire du réseau devra conclure de nouveaux accords avec ses fournisseurs. Le ministre n'a pas précisé le montant des coûts supplémentaires. Toutefois, ces coûts supplémentaires, après examen par l'Autorité néerlandaise des consommateurs et des marchés (ACM), seront inclus dans les tarifs du réseau.

Le fait que le report de la construction du parc éolien Ver Beta d'IJmuiden soit préjudiciable à TenneT était déjà évident lorsque Vattenfall a contesté son propre permis. L'énergéticien arguait en mars que le temps manquait pour raccorder les éoliennes à la plateforme de transformation de TenneT. Par cette contestation, il vise à éviter des amendes pouvant atteindre 200 millions d'euros. TenneT avait alors répondu négativement : « Ce sont des délais convenus dans les critères de l'appel d'offres. Nous les respecterons. »

Dans son offre, Zeevonk s'était engagé à réaliser au moins 1 GW d'électrolyse. Cette capacité sera réduite à 500 MW avec la modification du permis. Cette exigence ne sera pas requise avant 2033, lorsque la RDC sera opérationnelle, afin que l'hydrogène vert puisse également être vendu dans le reste des Pays-Bas et, éventuellement, dans les pays voisins.

Zeevonk a remporté l'appel d'offres avec une offre totale de 800 millions d'euros, répartie sur quarante ans. Ce montant total sera réduit à 400 millions d'euros. Le ministre précise que ce déficit de 400 millions d'euros sera inclus dans le projet de budget pour 2026.

Le cabinet a procédé à ces changements après de longues discussions avec Zeevonk. Il a également chargé KPMG d'enquêter sur la justification financière des modifications du permis, compte tenu des conséquences financières et économiques pour Zeevonk du retard en RDC. KPMG conclut, entre autres, qu'il est raisonnable d'indemniser Zeevonk pour les conséquences du retard en RDC et qu'il ne semble pas y avoir de surcompensation.

Sans ces modifications, Zeevonk n'aurait probablement pas pu construire le parc éolien, ce qui aurait vraisemblablement nécessité un nouveau permis. « Ce scénario entraîne de nouveaux retards dans la réalisation et la perte de la quasi-totalité de l'offre financière de Zeevonk (780 millions d'euros, le premier versement ayant déjà été reçu) », a déclaré le ministre. Compte tenu des conditions difficiles du marché de l'énergie éolienne offshore, le gouvernement s'attend également à un faible intérêt de la part des autres promoteurs de parcs éoliens pour la construction de ce parc à l'heure actuelle.

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