Que disent les manifestes électoraux sur la flexibilité et le stockage ?

L'ESNL a examiné les programmes électoraux concernant la flexibilité et le stockage. De nombreux partis l'associent à la congestion du réseau, et certains l'associent également à l'autonomie stratégique et à la sécurité d'approvisionnement. Vous trouverez ci-dessous un aperçu pour chaque parti.
BBBLe BBB accorde une grande importance aux initiatives locales et aborde le stockage et la flexibilité dans le cadre d'une optimisation décentralisée de la production, du stockage et de la consommation d'énergie. Il aborde également la refonte de l'électrification à grande échelle et l'utilisation plus intelligente des infrastructures électriques existantes.
CDALa CDA privilégie la flexibilité et le stockage pour faire face à la congestion imminente du réseau et discute de la promotion de contrats flexibles. Les procédures d'autorisation pour les projets électriques devraient être accélérées grâce à des procédures d'appel plus courtes et à une plus grande flexibilité sans permis, en accordant une attention particulière aux restrictions sur les émissions d'azote. Le parti met l'accent sur la répartition du fardeau des investissements dans le réseau entre les générations. Concernant la capacité contrôlable sans CO₂ , la CDA met l'accent sur les SMR et la conversion des centrales à gaz, mais évoque également la réaffectation des sites de centrales à charbon à « d'autres formes d'énergie propre ».
FVDLe parti FVD souhaite abandonner les objectifs d' émissions de CO2 et baser l'approvisionnement énergétique sur le gaz naturel, les centrales à charbon et le nucléaire. La flexibilité et le stockage ne sont donc pas des thèmes explicites.
JA21JA21 considère le stockage comme une priorité dans le cadre de l'expansion et du renforcement du réseau électrique. Le parti prône l'égalité des conditions de concurrence dans le secteur énergétique avec les pays voisins. Il souhaite stopper la construction de réseaux de chaleur et garantir la sécurité d'approvisionnement grâce à l'énergie nucléaire.
VertGauche–PvdALe GL-PvdA privilégie le stockage d'énergie pour réduire la dépendance vis-à-vis des pays à haut risque et accorde une importance particulière aux batteries (à court terme) et aux centrales à gaz alimentées à l'hydrogène (à long terme). Le parti souhaite également encourager les entreprises et les ménages à consommer l'électricité en dehors des heures de pointe et à soutenir les batteries. Il prône également une répartition des investissements dans le réseau et une tarification différenciée. Il souhaite réduire les coûts des réseaux de chauffage urbain et privilégier les réseaux de chaleur et de froid pilotés localement.
NSCLe NSC souhaite encourager le stockage d'énergie à l'échelle des quartiers et dans les parcs d'activités, face au risque de congestion du réseau. Le parti met l'accent sur la sécurité énergétique et considère la réduction des factures d'énergie des ménages comme une priorité. Il souhaite freiner la hausse des tarifs du réseau, par exemple en échelonnant le remboursement des coûts d'investissement et en introduisant des tarifs de pointe et des tarifs hors pointe. Les réseaux de chauffage urbain doivent appliquer un tarif fixe bas et un tarif variable plus élevé, et l'État doit garantir leur accessibilité financière. Les investissements privés dont les délais de retour sur investissement sont excessivement longs, nécessaires à une transition énergétique réalisable et abordable, doivent être soutenus financièrement.
Fête pour les animauxLe Parti pour les Animaux (PvdD) considère le stockage d'énergie comme essentiel pour assurer l'approvisionnement en énergie durable et souhaite y investir pour les « services essentiels ». Il souhaite investir dans la production de batteries, en respectant des exigences strictes en matière de durabilité, d'inclusion de la nature et de droits humains, et s'engage en faveur du recyclage. Les réseaux de chauffage urbain ne doivent plus être alimentés par des combustibles fossiles et les pics de consommation du réseau électrique doivent être évités.
PVVLe PVV souhaite abandonner les objectifs climatiques et les politiques associées, et privilégier l'accessibilité énergétique. La flexibilité et le stockage ne figurent pas dans son programme.
SPLe SP est particulièrement engagé en faveur de la nationalisation de l'approvisionnement énergétique et invoque également l'indépendance vis-à-vis des régimes autoritaires. Il privilégie le stockage d'énergie comme moyen de capter les excédents de production d'énergie durable, et mentionne notamment les batteries de proximité pour pallier les périodes sans soleil ni vent.
Union chrétienneL'Union chrétienne souhaite soutenir financièrement le stockage et la conversion pour décongestionner l'énergie, notamment par une baisse des tarifs du réseau. Le parti plaide également en faveur d'un cadre clair pour les batteries domestiques en matière de qualité, de sécurité, d'utilisation des matériaux et de contrôlabilité. L'Union chrétienne souhaite donner aux gestionnaires de réseau la liberté de participer au stockage et d'intégrer des options de changement de fournisseur obligatoire. Concernant les tarifs du réseau, le parti vise des conditions de concurrence équitables avec les pays voisins, des périodes d'amortissement plus longues et une injection de capital de 10 milliards d'euros dans les gestionnaires de réseau. Pour garantir la sécurité d'approvisionnement, le parti étudie les batteries et les centrales électriques à hydrogène, et suggère également un marché de capacité comme option. L'Union chrétienne considère également les batteries comme un élément d'un système énergétique plus local et souhaite soutenir les coopératives. Les réseaux de chauffage urbain doivent devenir plus attractifs financièrement pour les habitants, et le stockage de l'hydrogène devrait contribuer à une industrie plus durable.
VVDLe VVD souhaite aider les entreprises à assouplir leur demande d'électricité et à échanger des capacités de réseau. Il plaide pour des procédures de recours et d'opposition simplifiées pour les projets d'infrastructures énergétiques prioritaires et prône l'amortissement afin de répartir plus équitablement les coûts d'investissement.
VoltVolt plaide pour un rôle moteur des gouvernements dans le déploiement de toutes les formes de stockage d'énergie afin de soulager la pression sur les réseaux d'électricité et de chauffage et de réduire les délais d'attente. Le stockage d'énergie dans les zones résidentielles et les parcs d'activités devrait être encouragé, et les approvisionnements énergétiques régionaux devraient être détenus par des acteurs locaux à au moins 50 %. Volt défend également une vision européenne de l'avenir de la production, du stockage, du transport et de la consommation d'électricité, et souhaite que les Pays-Bas jouent un rôle majeur dans le stockage et le transit de l'hydrogène. Les obstacles juridiques aux projets transfrontaliers dans le domaine des échanges et du stockage d'énergie doivent être supprimés. Le parti souhaite que les gestionnaires de réseau proposent des contrats flexibles et investissent dans le stockage d'énergie. Les consommateurs d'électricité devraient bénéficier d'un tarif variable. Par ailleurs, Volt appelle à un ajustement des subventions afin de favoriser les batteries sans matières premières rares et polluantes, et souhaite soutenir l'industrie dans les premières applications à grande échelle de technologies prometteuses.
D66Le D66 souhaite organiser le stockage d'énergie à l'échelle européenne et s'engage à garantir des conditions de concurrence équitables pour les entreprises. Les coopératives énergétiques devraient être soutenues dans le développement de batteries de proximité. Le parti souhaite raccourcir et simplifier les procédures d'autorisation, piloter l'aménagement du territoire pour la transition énergétique et remédier à la congestion du réseau au niveau régional. L'industrie se verra attribuer une date limite sectorielle pour les technologies des combustibles fossiles et assurera l'obtention des autorisations et le raccordement au réseau nécessaires. Les réseaux de chauffage urbain devraient être soutenus par une banque d'investissement nationale.
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