BP et d'autres retirent leur personnel des champs pétroliers irakiens, la production est stable
La production des champs pétroliers du sud de l'Irak reste pour l'instant inchangée, avec des exportations moyennes de 3,32 millions de barils par jour, ont déclaré à Reuters deux responsables du secteur pétrolier.
BP, Eni et TotalEnergies ont commencé à évacuer leur personnel étranger des champs pétroliers irakiens où ils opèrent, a annoncé lundi la compagnie pétrolière publique Basra Oil Company. La production des champs pétroliers du sud de l'Irak reste inchangée pour l'instant, avec des exportations moyennes de 3,32 millions de barils par jour, ont déclaré deux responsables du secteur pétrolier à Reuters. Ces mesures font suite aux frappes militaires américaines sur des sites nucléaires iraniens et aux affrontements entre Israël et l'Iran, pays frontalier de l'Irak. Le groupe armé irakien Kataib Hezbollah, allié à l'Iran, avait averti qu'il reprendrait ses attaques contre les troupes américaines dans la région si les États-Unis intervenaient en Iran. La société américaine de services pétroliers Baker Hughes prend également des mesures de précaution temporaires pour transférer son personnel hors du pays, a déclaré un porte-parole, sans plus de précisions. « Les entreprises opérant dans les champs de la Basra Oil Company... ont temporairement évacué du personnel étranger, en particulier BP, qui opère dans le champ de Rumaila », a déclaré Basra Oil dans un communiqué. La société a ajouté que cette mesure n'affecterait pas la production. BP n'était pas immédiatement disponible pour commenter. L'entreprise italienne Eni, qui a un contrat de services techniques sur le champ pétrolier et gazier irakien de Zubair, a réduit ses effectifs de 260 à 98, a indiqué Basra Oil, ajoutant que les travailleurs restés dans le pays travaillaient normalement avec des employés locaux. Un porte-parole avait précédemment indiqué qu'Eni avait réduit ses effectifs par mesure de précaution et qu'elle surveillait la situation dans la région. Le groupe français TotalEnergies a évacué 60 % de son personnel, mais cela n'a pas affecté ses opérations, a déclaré Basra Oil. L'entreprise n'était pas immédiatement disponible pour commenter. Les travaux se sont poursuivis sans problème sur les champs West Qurna/1, Siba et Faihaa, gérés par des entreprises chinoises, qui n'ont pas réduit leurs effectifs, a précisé Basra Oil. Les activités menées par le russe Lukoil n'ont pas non plus été affectées. Chevron et Shell, qui opèrent également en Irak, ont refusé de commenter. Le Qatar a déclaré avoir temporairement fermé son espace aérien, quelques heures après que les autorités américaines et britanniques ont recommandé à leurs citoyens de se confiner jusqu'à nouvel ordre. Ces annonces, qui ont déclenché une série de messages de la part de nombreuses institutions basées à Doha à l'intention des employés et des étudiants, sont intervenues alors que l'Iran réitérait ses menaces antérieures de représailles contre les États-Unis. La base aérienne d'Al Udeid au Qatar est la plus grande base américaine au Moyen-Orient, servant de quartier général avancé au commandement central américain et pouvant accueillir environ 10 000 soldats.
